Il ne fait plus aucun doute que l'univers des jeux vidéo est un marché à part entière, en plein essor où chaque joueur essaie gagner une partie, un tournoi, ou une compétition.
Certaines compétitions de jeux vidéo regroupent des milliers de joueurs qui s'affrontent pour remporter le "cash prize" et de nombreuses dotations.
Le cash prize est un gain d'argent, une récompense donnée à un joueur pour avoir gagné la compétition.
Cette somme d'argent doit, en principe, être déclarée à l'administration fiscale. Le cash prize doit être imposé.
Toutefois, un joueur qui gagne ponctuellement et sporadiquement des sommes d'argent provenant de compétitions n'a pas à payer d'impôts sur ces sommes dès lors que celles-ci ne constituent pas sa principale source de revenus.
Donc seuls les joueurs "professionnels" dont les cash prize constituent leur principale source de revenus doivent déclarer ces sommes.
Mais il importe de distinguer les joueurs "professionnels" salariés des joueurs "professionnels" prestataires de service :
- S'ils sont salariés, les cash prize devront être déclarés au titre de l'impôt sur le revenu par le joueur. Parallèlement, ces sommes (dites primes de match) feront l'objet de cotisations sociales et prélèvements fiscaux liés à tout type de contrat de travail.
- En tant que prestataires de service, les joueurs doivent choisir un statut juridique pour leur structure afin de pouvoir encaisser les gains. Les sommes perçues sont soumises à l'impôt sur le revenu ou à l'impôt sur les sociétés selon la structure juridique choisie.
Les organisateurs de compétitions doivent être en mesure de tenir une comptabilité afin de pouvoir prouver la réalité de ces sommes et pour pouvoir délivrer au gagnant un récépissé prouvant le versement des fonds.
Les organisateurs peuvent également être amenés à solliciter une facture auprès des joueurs salariés ou joueurs-prestataires de services afin de pouvoir verser les sommes d'argent.
À noter que, les sommes obtenues ou versées ne sont pas assujetties à la TVA.
Retrouvez notre vidéo explicative :